Sorcières : La puissance invaincue des femmes

#feminibookschallenge 3ème lecture : Bonus Essai féministe

Challenge #marsaufeminin 1ère lecture : catégorie essai

Éditions Zones, 240 pages

Citation

« En 2017, un tribunal du Michigan a effectué une recherche en paternité pour un enfant de huit ans né d’un viol ; sans consulter personne, il a accordé l’autorité parentale conjointe et le droit de visite au violeur, dont il a aussi ajouté le nom sur le certificat de naissance et à qui il a communiqué l’adresse de sa victime. La jeune femme a commenté :  » Je touchais des bons alimentaires et le paiement de l’assurance maladie pour mon fils. Je suppose qu’ils cherchaient un moyen de faire des économies. » Une femme doit avoir un maître, quitte à ce qu’il s’agisse de l’homme qui l’a enlevée et séquestrée alors qu’elle avait douze ans. »

Je suis consternée par ce passage.

Résumé

Tremblez, les sorcières reviennent ! disait un slogan féministe des années 1970. Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d’aujourd’hui de figure d’une puissance positive, affranchie de toutes les dominations.

Qu’elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l’Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?
Ce livre en explore trois et examine ce qu’il en reste aujourd’hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante –; puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant –; puisque l’époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée – devenue, et restée depuis, un objet d’horreur.
Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s’est développé alors tant à l’égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.
Prix de l’essai Psychologies-Fnac 2019.

Mon avis

Ce livre est une mine d’informations insoupçonnées, pour ma part. La chasse aux sorcières n’étant pas dans mes connaissances, je suis ravie de l’avoir lu. J’ai appris pleins de choses et me suis sentie parfois très bête de ne pas m’être posé de questions. Il y a des évidences que l’on ne voit pas (ne veut pas voir). Il est plus facile de rentrer dans le moule pour être tranquille. Les femmes sont malheureusement loin d’être l’égales des hommes. A nous d’essayer de faire évoluer les choses encore. (Quand je dis nous je parle certes des femmes mais aussi des hommes). Moi qui me pensais féministe, je crois qu’une mise à jour s’impose

Conclusion

Je conseille à tous.tes de le lire pour la prise de conscience sur l’état actuel des droits des femmes en France et dans le monde. Car malheureusement, l’égalité n’est vraiment pas acquise.

Mona Chollet fait parti des références contemporaines du point de vu féminisme et je compte bien lire Beauté Fatale dans les semaines à venir ou le mois prochain.

Vive les #sorcières ! 🧙

Bonne lecture